Le X lunaire est une caractéristique optique célèbre sur la lune, visibles à travers les télescopes. En effet, lorsque le terminateur de la lune (la ligne entre la lumière et l’obscurité sur la lune) est situé au bon endroit, vous pouvez voir une lettre X sur la surface de la lune.

Le X lunaire est un excellent exemple de la façon dont l’éclairage et la topographie peuvent se combiner sur une planète ou une lune pour produire un motif qui semble familier à l’œil humain. On parle alors de paréidolie.

L’illusion du X est produite par une configuration des cratères d’impacts Blanchinus, La Caille et Purbach.

Les gens peuvent voire le X lunaire à chaque cycle de la lune, mais seulement pendant environ 4 heures autour de la phase du premier quartier de lune. Il est tout à fait observable à travers des jumelles ou avec n’importe quel petit instrument (lunette astronomique ou télescope).

On pourrait croire qu’il est possible d’observer le X lunaire chaque mois de l’année ! Sauf que c’est faux. En effet, ce phénomène se produit souvent alors que la lune est en dessous de l’horizon. Mais généralement, l’astronome peut l’observer depuis chez lui entre 4 à 5 fois par an. Il faut au préalable calculer les moments d’apparitions en fonction du lieu d’observation. A ce sujet, le logiciel Virtual Moon Atlas 7.0 conçu par Christian Legrand et Patrick Chevalley qui permet de visualiser l’aspect de la Lune à toute date et heure, vous sera d’une grande aide pour calculer l’apparition du X lunaire.

J’ai pu capturer le X lunaire durant une soirée d’astrophotographie planétaire le soir du 23 février 2018 en utilisant mon setup dédié au visuel et l’astrophotographie planétaire à savoir : le Celestron C8 évolution et la camera Zwo asi 178 mc.

J’ai utilisé durant cette séance le logiciel de capture astronomique SharpCap en mode vidéo où j’ai pris plusieurs vidéos à grande vitesse d’acquisition (en moyenne 60 images par seconde). Quant au traitement, j’ai utilisé le logiciel Registax 6 pour obtenir cette image à haute résolution issue de l’empilement des images contenues dans la vidéo capturée.