Le nom de nébuleuses planétaires trouve son origine au 18e siècle en raison de la similitude visuelle entre certaines nébuleuses planétaires circulaires et les planètes Uranus et Neptune vues à travers de petits télescopes optiques. Le nom est resté, même si les observations à travers les télescopes modernes indiquent clairement que ces objets ne sont […]

Le nom de nébuleuses planétaires trouve son origine au 18^e siècle en raison de la similitude visuelle entre certaines nébuleuses planétaires circulaires et les planètes Uranus et Neptune vues à travers de petits télescopes optiques. Le nom est resté, même si les observations à travers les télescopes modernes indiquent clairement que ces objets ne sont pas des planètes.

Les nébuleuses planétaires sont les vestiges de la dernière phase de vie d’une étoile de masse moyenne comme notre Soleil.

Les nébuleuses planétaires HFG1 et Abell 6 sont situées dans la direction de la constellation de Cassiopée à une distance respectivement d’environ 1500 et 3500 années-lumière de chez nous.

HFG1 qui tient son nom de ses trois découvreurs : Heckathorn, Fesen et Gull, a été engendrée il y a environ 10000 ans par le système d’étoiles binaires V664 Cas. Ce système est composé d’une étoile géante rouge et d’une étoile naine blanche. Les deux étoiles tournent autour de leur centre de masse sur une durée d’environ une demi-journée terrestre.

Un arc de choc bleuâtre est visible dans notre image. Celui-ci est créé suite au déplacement de la nébuleuse à travers le milieu interstellaire.  En effet, le système binaire V664 Cas se déplace très rapidement à raison de 50 kilomètres par seconde, et traverse le milieu interstellaire avec la nébuleuse. Ce déplacement engendre aussi une longue trainée rouge da matière derrière la nébuleuse planétaire, constituée principalement du l’Hydrogène ionisé.

HFG1 est définie comme une nébuleuse planétaire de type F, ce qui signifie qu’elle semble être uniformément remplie. L’arc de choc étroit et bleuâtre entoure une région centrale avec un espace entre les deux. Le choc en arc est le plus brillant au Sud-Est, ce qui indique qu’il interagit le plus fortement avec le milieu interstellaire. Le choc de la voûte n’est pas complet, il est presque invisible au Nord-Ouest. Le noyau présente trois lobes brillants au Sud et une ouverture centrale.

Abell 6, une petite nébuleuse planétaire d’une taille angulaire d’environ 3 minutes d’arc a été catalogué pour la première fois par George Abell en 1955.

L’aspect bleu de la nébuleuse est dû à la double ionisation de l’Oxygène par la naine blanche qui résulte de l’étoile génitrice. Abell 6 a également une composante Ha assez forte.

Les nébuleuses planétaires représentent la dernière courte phase de la vie d’une étoile moyenne comme notre Soleil. L’étoile mourante (qui passe d’une géante rouge à une naine blanche) consomme la dernière partie du carburant contenu dans son noyau et éjecte une grande partie de sa coque externe dans l’espace. Ce matériau est ensuite chauffé et excité par le rayonnement de la naine blanche, il en résulte des nuages ​​de gaz brillants qui peuvent avoir des structures complexes, puisque l’émission de la masse de l’étoile est inégale en fonction du temps, la rotation et de sa direction.

Cette image est ma deuxième collaboration avec mon ami Matthieu Tequi qui a brillamment traité les données acquis par mes soins. Le traitement est effectué suivant la palette HOORGB.

Détails techniques :

Lunette apo Takahashi FSQ 106 à F/D 5

Monture iOptron 60 cem Ec

Zwo Asi 2600 mm pro

Filtres Antlia pro 3 nm

Échantillonnage d’acquisition : 1,46 arcsec

Hα 150 x 600s soit 25 h

Oiii 170 x 600s soit 28 h 20 min

RGB 150 x 120s soit 05 h

Intégration totale : 58 h 20 min

DOF : 31/149/25

Date : Décembre 2023

Lieu : HAO (Z02) Observatoire de l’Oukaimeden, Maroc.