Après notre première expérience réussie à l’observatoire de l’Oukaimeden relative à la construction et la mise en œuvre de l’observatoire à toit coulissant (HAO : High Atlas Observatory) réalisée au début janvier 2021, et concrétisée par l’octroi d’un code MPC (Z02) et plusieurs détections d’astéroïdes, exoplanètes. Ainsi que ma participation à plusieurs compagnes et missions scientifiques relatives à la détection des satellites et débris spatiaux, occultations d’étoiles, et la détection des contreparties optiques d’un sursaut gamma sous les directives et la collaboration du Directeur de l’observatoire de l’Oukaimeden Mr Zouhair Benkhaldoun et son équipe de personnels enseignants et chercheurs du Laboratoire de Physique des Hautes Energies et Astrophysique de l’Université Cadi Ayyad.

Nous entamons un nouveau projet d’observatoire robotique pilotable à distance encore plus ambitieux, le ASO (Atlas Sky Observatory) constitué d’un matériel astronomique encore plus performant, à savoir :

Un Dôme de 3 mètres de diamètre de chez ScopeDome

Un télescope CDK 508 mm de diamètre à F/6,8 de chez PlaneWave

Une monture L500 de chez PlaneWave

Camera Zwo Asi 6200 mm pro

Roue à filtre Zwo 7×2’’

Filtres photométrique (sloan) antlia + filtre SHO 3nm

Accessoires : système d’automatisation du setup, Pegasus, PC…

Le nouvel observatoire a pris place intra-muros à une distance raisonnable des autres observatoires dont le nôtre (HAO).

Le carré bleu représentant l’emplacement choisi pour le projet Atlas Sky Observatory

Photo prise depuis le bâtiment principal

Les travaux de construction de la plate-forme ont débuté en Mai 2022.

Cette fois-ci, aucune interruption à cause de la météo n’a été enregistrée. Et Les travaux de construction ont duré deux semaines pour préparer les bases de la plateforme.

Suivi du coulage du béton.

Actuellement, la plate-forme est dans l’attente sereine de la livraison imminente du dôme, de la monture et du télescope que nous avons commandés.

En collaboration avec le Laboratoire des Hautes Énergies de l’Université, cet observatoire aura pour vocation de mener des recherches scientifiques approfondies, en plus de permettre l’astrophotographie contemplative. Ces recherches incluront l’étude des exoplanètes, la recherche de comètes et d’astéroïdes, l’analyse des sursauts gamma (GRB), ainsi que la surveillance des satellites et des débris spatiaux.

Plan de l’observatoire

Mise à jour : 14 Juillet 2022.

La monture PlaneWave L500 vient d’être livrée chez notre ami Ali Janati où elle hibernera jusqu’à la réception du dôme et du télescope CDK 500.

Mise à jour : 31 Décembre 2022.

En cette journée qui marque la fin de l’année et après 1 an d’attente, nous avons enfin reçu le dôme commandé de chez ScopeDome.

La société ScopeDome a passé 6 mois à construire l’observatoire, et le transport ainsi que les démarches douanières ont pris environ 6 mois de plus. Malgré ce retard, l’essentiel est qu’il est arrivé intact après un périple de près de 4300 km.

Mise à jour : Mai 2023

Le moment de l’installation du dôme est enfin arrivé. La présence du propriétaire de la société ScopeDome nous a grandement facilité la tâche, car il nous a assistés durant les deux journées et demie pour monter le dôme.

Je vous présente un timelapse de 4 minutes qui résume les différentes étapes de l’installation :

Une fois le dôme installé et configuré, vient l’étape de l’installation de l’adaptateur Baader (pièce blanche sur l’image), qui servira de support pour le Wedge (table équatoriale) du Planewave.

Il est important de souligner que sa mise en place requiert une grande précision en termes de nivellement, ce qui demande beaucoup de temps pour le positionner correctement.

Après deux heures de manœuvres, le Wedge pesant 70 kg a été installé avec succès sur la base Baader.

Maintenant, le dôme est prêt à accueillir sa monture ; la Planewave L 500.

5 heures de supplices, et voilà !

Une fois la monture installée, il ne reste plus qu’à y fixer le télescope, qui n’est autre que le CDK 20 » (508mm de diamètre) de chez Planewave. Et il est important de souligner que cette bête pèse 68 kg sans ses accessoires !

Son transport jusqu’au dôme a nécessité l’effort de 5 bonhommes !

Il faut dire que les conditions météo n’ont pas été favorable durant toute la mission.

C’est à ce moment-là que nous avons pris conscience de la complexité de la tâche consistant à faire glisser le CDK 500, pesant 76 kg avec ses accessoires, dans la queue d’aronde de la monture, sans oublier que l’opération est réalisée dans un espace aussi étroit.

L’équilibrage de l’ensemble nous a pris énormément de temps, surtout où on était obligé de décaler le télescope sur l’axe de déclinaison de la monture pour éviter qu’il touche le dôme.

La préparation de la caméra, ajuster sa roue à filtre et les filtres eux-mêmes nécessitent également environ une heure de réglages, le but étant d’obtenir un chemin optique le plus clean possible. De cette façon, les flats ne seront nécessaires que pour éliminer le vignettage.

Que du plaisir d’effectuer cette opération avec de la bonne compagnie

Filtres placés dans le carrousel, reste qu’a seller la roue à filtre et la visser sur la caméra.

Il ne reste plus qu’à monter l’ensemble sur le télescope en installant le bloc de gestion du focuser pour le PlaneWave, ainsi que le bloc Delta T Heater (résistances chauffantes natives du CDK).

Ensuite, j’ai procédé à quelques modifications avec un fer à souder afin de rallonger la longueur du câble relié au transformateur du Pegasus.

Une fois que tous les accessoires installés, il est essentiel d’effectuer une très bonne gestion des câbles afin d’éviter les problèmes liés au tirage, en particulier lors des séances d’astrophotographie où ils peuvent être soumis à des contraintes de traction.

Maintenant que tout est installé et que nous avons effectué l’équilibrage après une séance de musculation forcée ! nous passons aux premiers tests de la monture sous le dôme fermé.

Vient ensuite le fameux test de l’Autotuner spécifique au monture Planewave, où le système fait osciller et vibrer la monture avec tous ses éléments qui y sont attachés afin d’estimer la charge totale et de détecter les points de flexion.

Après ces deux tests, on a dû attendre 3 semaines pour cause de mauvais temps pour prendre les premières images.

M 13, pose de 2s

M 57, pose de 2s

M 27, pose de 2s

Il reste encore des ajustements à apporter à l’équilibrage global, ainsi que la nécessité d’effectuer la mise en station afin de procéder aux tests de pointage et de suivi.